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La représentation de la ville au cinéma
18 mai 2014

L'évolution de la banlieue française au grand écran

        De nos jours la banlieue est définit comme : « ensemble de localités qui entourent une grande ville et qui, tout en étant administrativement autonomes, sont en relation étroite avec elle ».Apparue en 1860 à Paris lors des annexions des communes aux alentours, la banlieue moderne et le cinéma sont contemporains.

    Dans les années 1960, la banlieue est vue dans le cinéma comme un cadre de vie. Une aire géographique, la plupart du temps champêtre, où les citadins peuvent passer leurs week-end afin de s’éloigner de la ville. Cette banlieue est représentée dans certains films tel que « Mon oncle » de Jacques Tati.

                         tati2

        Mais de nos jours, rares sont les films de banlieues qui donnent cette image. Depuis la fin des Trente Glorieuses dans les années 1970, les banlieues sont désertées par les classes moyennes et commencent à se dégrader voire devenir insalubres. Les banlieues contiennent alors une population moins aisée et une population immigrée présente en grande partie depuis la reconstruction du pays après la seconde guerre mondiale. Au cinéma elle devient alors plutôt comme une réalité sociale que comme un cadre de vie. C'est à ce moment là qu'en France apparaît un nouveau cinéma, le cinéma « beur ». De nouveaux metteurs en scène issus de l'immigration maghrébine filment leur quartier et inventent aussi les films de cité. Ce sont des films à petit budget pour la plupart.

        Medhi Charef en 1985 avec « Le Thé au harem d'Archimède » annonce le genre en présentant un film où les protagonistes sont chômeurs, prostitués, drogués ou alcooliques dans les villes de Courbevoie et Gennevilliers. C'est un point de vue des jeunes de la « cité » qui veut être montré et non plus une vision en surplomb.

        Cela découle alors sur la représentation de la violence dans la cité. Dans « La Haine » de Mathieu Kassovitz en 1995, le spectateur se demande qui dans le trio improbable, le noir, l'arabe ou le juif va connaître une mort violente. Jean-François Richet avec ses deux films, « État des lieux » en 1995 et « Ma 6-T va crack-er » décrit le quotidien des jeunes dans les quartiers sensibles. Il va même jusqu'à mettre des sous-titres aux dialogues par provocation.

la-haine-pic

        Le rap ou le raï sont préférés afin de renforcer l'identification à une culture . De NTM à Stomy Bugsy le réalisateur joue de la palette musicale du moment pour faire ressortir la vraie vie de certaines « cités ».

       Comme le dit l'un des protagonistes de « La Haine », dans la banlieue, de Gabin à Kassovitz : « On est enfermés dehors ».

 

Sources:

  • "La ville au cinéma" Encyclopédie, Thierry Jousse et Thierry paquot, 2005
  • Wikipédia
  • http://outoftheg.wordpress.com/cinema-de-banlieue/
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