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La représentation de la ville au cinéma

20 mai 2014

La lumière et le numérique repeignent la ville

L’histoire de la lumière est indissociable de l'histoire des techniques cinématographiques. Dans les années 1920 la sensibilité des pellicules est de 12 ou 15 asa (ISO 12 ou ISO 15), il est donc difficile de filmer en pleine rue, on préfère alors les studios. Si l'on veut tourner en décor réel, on aura recours à des sources de lumière, groupes électrogènes et gros projecteurs. Cela engendrera des contrastes noirs et blancs plus forts, les noirs sont profonds et les lumières dirigées.Entre 1960 et 1990, les pellicules argentiques passent de 50 à 500 asa. La lumière apportée est alors moindre, de plus l'invention de nouveaux objectifs qui laissent mieux passer la lumière font aussi que l'intensité lumineuse nécessaire à diminuée.

En parallèle, la ville à évoluée. La nuit elle est totalement lumineuse du fait de l'abondance de lumières des intérieurs, de l'éclairage public et des enseignes de boutique. La nuit n'existe plus dans la ville, d'ailleurs il est compliqué de pouvoir voir le ciel et les étoiles en milieu urbain. On se pose la question maintenant de comment faire pour que les sources lumineuses soient moins fortes. Le problème s'est inversé.

Nacelle Projecteurs

Jusqu'en 1970 une règle s'imposait au cinéma. La lumière détermine un spectre et devait être constante. Il fallait corriger alors toutes les sources de lumières à l'aide de filtres. Avec la ville illuminée les cinéastes ont commencé à jouer avec les couleurs, en laissant le vert-bleu ou le jaunâtre d'une ampoule.

Puis le numérique fait que l'on peut faire ce que l'on veut avec la lumière. Nous pouvons éteindre un bâtiment en variant les données numériques d'une image. La lumière est alors maintenant gérée par le cinéaste qui peut filmer de jour en faisant croire que c'est la nuit. Cela grâce à l’avènement du numérique. Mais le numérique joue aussi un autre rôle dans le cinéma moderne.

Depuis son arrivée dans le cinéma, le numérique est exploité essentiellement par l'élite financière comme Hollywood. Pour en mettre plein la vue au spectateur, la ville était donc l'endroit parfait afin d'exploiter au mieux cette technologie.

Dans « Tron » en 1982, Steven Lisberger prend l'exemple d'un jeu vidéo pour créer un univers où tout peut arriver. C'est le prémices des villes imaginaires à venir.

Il y' a plusieurs styles de villes numériques :

  • Les villes existantes, modélisées à l'identique afin de mieux les détruire. C'est ainsi que dans « Twister » de Jan de Bont, 1996 et dans « Armageddon » de Michael Bay en 1998, les deux cinéastes dévastent des villes entières grâce à des catastrophes gigantesques.

  • Les villes mythiques ou disparues. Le cinéaste utilise le numérique afin de redonner vie à des villes ayant été détruites ou l'apparence qu'elles avaient il y' a des siècles de ça. « Gladiator » de Ridley Scott en 200 nous montre Rome du temps des empereurs. « « Troy » de Wolfgang Petersen en 2004 fait renaître la mythique Troie.

  • Les villes inventées de toutes pièces. Ce procédé se retrouve dans la science-fiction principalement. La ville des machines dans « Matrix revolution » de Andy et Larry Wachowski en 2002 par exemple.

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La technologie et les coûts maîtrisés, on trouve facilement des villes modélisées en 3D sur internet pour quelques euros. L'esprit de certains artistes comme les graphistes ou ceux sortant des arts plastiques peuvent s'épanouir plus librement, que ce soit dans le cadre professionnel ou personnel.

Au fil des années les techniques cinématographiques ont fondamentalement changé le cours du cinéma. La lumière et le numérique en font parti, nous faisant partager des paysages inventés entièrement, découvrir une ville disparue, voir des villes différemment.  

 

Sources:

 

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19 mai 2014

L'inégalité des villes

        Depuis quelques années, nombre de villes et de régions françaises s´organisent pour accueillir des équipes de tournage de films. Les retombées économiques dues par le séjour des équipes de tournage et des comédiens dans la ville ou dans la région, (retombées directes ou indirectes, emplois intermittents créés pendant le tournage) sont souvent considérables. Il faudrait rajouter les retombées culturelles (animations ou événements organisés en parallèle avec le tournage du film) ainsi que les retombées en termes d´image et de notoriété, le cinéma étant parmi les genres artistiques le plus médiatiques.

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        Les enjeux économiques se situent bien entendu à un niveau international. Toutefois, la concurrence intervient depuis quelques années à un niveau régional. Ainsi, villes et régions françaises ont développé des stratégies de développement cinématographique avec le double objectif d´attirer les tournages et de créer des filières industrielles du film : Bordeaux, Lille, Marseille, Aix-en-Provence, Strasbourg, tentent de se positionner sur un marché très concurrentiel.

       Si des films ont depuis toujours été tournés dans des villes, le positionnement plus insistant des villes provinciales françaises dans le marché des tournages date essentiellement du début des années 90. Il s´agit par conséquent d´une tendance récente, due essentiellement à la saturation de la capitale. Paris concentre toujours la part du lion des tournages des films français ou étrangers en France, mais la congestion des rues, les coûts, les difficultés de réservation et de gestion des lieux de tournage, ont permis aux grandes villes de province de développer de nouvelles ambitions.

        Pour accueillir, et surtout pour prospecter et attirer les tournages, villes et régions ont créé des structures spécialisées. Celles-ci relèvent de différentes instances  : Service Culturel Municipal, Chambres de Commerce, Offices de Tourisme, Région ou autres.

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        Les différentes initiatives françaises sont coordonnées par la Commission Nationale Film France créée au début des années 1990. Son but est de promouvoir la France comme lieu de tournage et de fournir des renseignements sur les autorisations administratives et les réglementations techniques. Elle coordonne le réseau des commissions de film locales. Celles-ci, au nombre de 16 à ce jour, couvrent essentiellement le sud de la France, et principalement, la Provence-Alpes-Côte d'Azur . En effet certaines régions sont un peu mises de coté, voire absentes.

      Il semble qu´il existe effectivement dans la répartition des lieux de tournage en France une certaine préférence géographique, liée à deux principaux facteurs  : la qualité de la lumière et la qualité de vie. Il favorise les villes ou les régions du Sud, ou bien celles où il fait bon vivre : villes ayant une vie culturelle et sociale intense, régions à forte réputation gastronomique.

 

sources:

  • http://www.cnc.fr/web/fr;jsessionid=E3A61A6F25F039D668DD848FF37BAE14.liferay
  • http://www.filmfrance.net/v2/fr/home.cfm
19 mai 2014

Metropolis, naissance de la ville en science-fiction

 

                       

                                 metropolis-3

Metropolis est un film de Fritz Lang réalisé en 1927, muet et en noir et blanc. Les acteurs principaux sont Brigitte Helm, Gustav Fröhlich, Alfred Abel et Rudolph Klein-Rogge. Film ancré dans l’expressionnisme allemand, il est très en avance sur son temps, devenu culte au fil des années.

Mégalopole futuriste en 2026, Metropolis est organisée selon un système de caste. Les ouvrier travaillent dans la ville basse, manipulant des machines nuit et jour, dans le seul but d'assurer le bonheur des bourgeois de la ville haute. Rotwang, un savant fou crée un androïde ayant l'apparence d'une femme, qui poussera les ouvriers à se rebeller contre Joh Fredersen, le maître de la cité.Une ville futuriste et spectaculaire autant pas grandeur, avec des espaces très vastes, même sous terre, et des grandes routes suspendues. La tour de Babel qui domine la ville est gigantesque. De nos jours nous parlons du premier film de science fiction ayant été filmé.Selon une légende, Fritz Lang le film serait né lors d'un voyage à New York. Voyant ces gratte-ciel de Manhattan, la conception visuelle de Metropolis naissait.

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Fritz Lang inscrit la hiérarchie sociale dans l'organisation pyramidale et verticale de l'espace urbain : un groupe de puissant exploite et opprime le peuple. Cela se reflète dans la structure de la ville. On retrouve cette opposition bas-fonds/sommet dans de nombreuses œuvres de science-fiction, telles que « Blade Runner » ou « La Machine à explorer le temps ». Le film regorge de oppositions multiples : les exploités et les puissants, la modernité et le mythe ainsi que la science et la religion.La ville de Metropolis n'est pas seulement une toile de fond du récit, c'est aussi un personnage à part entière. L'humain est intégré au décors jusqu'à faire corps avec lui. La ville se nourrit de son énergie, une divinité diabolique engloutit les hommes montant les escaliers montre cette métaphore.

                                     metropolis-2

A sa sortie le film ne marche pas du tout, c'est un fiasco. Il est donc raccourci, de 153 minutes il est réduit à 118 minutes, mais rien n'y fait le monde boude Metropolis. Des recherches furent lancées plus tard afin de reconstituer le film, c'est donc un film rénové en 1995 qui est projetté.

A la suite d'une nouvelle restauration en 2001, Metropolis fut le premier film inscrit sur le « Registre de la Mémoire du monde » de l'UNESCO, au même titre que la « Neuvième Symphonie » de Beethoven et « La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ».

 

Sources:

  • GARVER Dave. "Metropolis un film de Fritz Lang". Dvdclassik. Le 3 avril 2004. URL : http://www.dvdclassik.com/critique/metropolis-lang
  • Contributeurs à Wikipedia, 'Metropolis (film, 1927)', Wikipédia, l'encyclopédie libre, 15 mai 2014, 07:55 UTC, <http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Metropolis_(film,_1927)&oldid=103828049> [Page consultée le 19 mai 2014]
  • Phil Siné. "Metropolis de Fritz Lang". La cinémathèque de Phil Siné. Le 25 octobre 2011. URL : http://cinematheque.over-blog.net/article-critique-metropolis-de-fritz-lang-allemagne-1927-87091690.html
19 mai 2014

Le cinéma carte postale de Woody Allen

        Woody Allen avec « To Rome with Love » sorti en 2012 nous signe une nouvelle représentation de la ville en tant que carte postale. Il filme les villes qu'il aime et les dépeints afin que le spectateur profite de l'aspect touristique de celles ci. 

        Ce réalisateur a pour véritable muse la ville de New-York et plus précisément Manhattan. C'est en effet cette ville qui inspire Woody Allen. Il recherche la décor naturel de la ville, comme le banc de Sutton Place dans « Manhattan ». Ce film de 1979 montre l'amour que le réalisateur porte à la ville. C'est un film entièrement tourné en décors naturel, autant les scènes d'extérieures que les scènes d'intérieur. Ce n'est pas le seul film tourné à New-York. « Broadway Danny Rose », « Meurtre mystérieux à Manhattan », « Coup de feu sur Broadway » et « Watever Works » sont tous filmés sur La Grande Pomme. L'intérêt pour le réalisateur se remarque tout de suite dans le titre de ses films.

Manhattan - Queensborough Bridge Scene

        Au milieu des années 2000, il abandonne New York pour venir tourner en Europe. C'est alors que commence un tour des grandes villes emblématiques du vieux continent. De « Vicky Cristina Barcelona » à « To Tome with Love » en passant pas « Midnight in Paris » avec une forte impression de carte postale. Il présente ces villes forcément sous un angle amoureux, idéalisé. Les clichés tels que l'on boit du vin rouge à Paris et on déguste un tomate-mozza à Rome sont bien présents. A chaque tournage Woody Allen convoque des stars locales. Marion Cotillard, Gad Elmaleh et Carla Bruni à Paris. Pénélope Cruz et Javier Bardem pour Barcelone. Enfin Roberto Benigni à Rome.

 

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        Il donne la possibilité aux spectateurs de profiter d'une ville à travers les yeux des personnages. Pour lui les villes qu'il filme sont similaires à New York en termes d'énergie et de culture, des villes avec une âme. Il faut ajouter aussi que le réalisateur trouve des financements plus facilement pour ses tournages en Europe qu'aux Etats-Unis.

        Un retour au pays avec « Blue Jasmine » en 2013 montre que son pays natal reprend de l'intérêt pour lui. Ses derniers films ont même trouvé financement en Amérique du sud. En effet, Eduardo Paes, le maire de Rio de Janeiro est disposé à financer entièrement l'un de ses films si il choisit sa ville comme lieu de tournage . 

        Woody Allen est donc un amoureux des villes. De New York à Paris le cinéaste nous emporte dans une visite romantique, idéalisée de la ville nous donnant une idée de nos prochaines vacances.

 

 Sources

 

 

 

18 mai 2014

La science-fiction aliène l'homme

        La ville est depuis un peu moins d'un siècle au cœur de l'univers de la science-fiction représentée au cinéma. La plupart du temps ces villes imaginaires sont très fortement inspirées de l'urbanisme ainsi que des avancées technologiques de l'époque. Elles sont d'ailleurs au centre des films de science-fiction qui considèrent l'ailleurs comme désertique.

       

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        Cette représentation de la ville dans la science-fiction a vu ses premiers moments avec le film Metropolis de Fritz Lang en 1927. Ce film est une révolution cinématographique pour son époque. En 2026, Metropolis est une mégalopole regroupant deux sociétés bien distinctes. Des intellectuels dirigeants qui vivent dans le luxe et l'oisiveté, dans la ville haute et une masse de travailleurs dans la ville basse .La science-fiction voit la ville verticalement. C'est le cas dans « Métropolis » mais aussi dans « Blade runner » réalisé par Ridley Scott en 1982. En effet dans ce dernier, la compagnie Tyrel Corporation qui domine la ville en siégeant dans une haute et massive tour pyramidale . Le réalisateur souhaite montrer le reflet de la société ou du système gouvernemental. C'est pourquoi il crée cette limitation verticale dont les forts se trouvent au sommet et la grande partie de la population, souvent exploitée, en bas. Cette vision est très bien démontrée dans « Demolition Man » de Marco brambilla en 1993. Dans ce film en 2032, la ville est paisible, aseptisée, alors que dans les sous sols, les rebelles de cette société vivent sous terre.

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        La ville dans la science-fiction représente souvent des humains aliénés, tous dans les mêmes maisons ou cellules. La plupart du temps la ville futuriste est montrée comme une dégradation du présent. L'homme est dirigé par la machine qui a une part considérable dans la vie de tout les jours. Dans « Demolition Man » la machine remet des malus à quiconque prononcera un juron.Ce pessimisme n'enlève pas à la ville son immensité et son admiration du spectateur.En effet « Métropolis » est une cité très impressionnante avec ses longues routes suspendus, sa cathédrale et son usine. Dans « Le cinquième élément » nous apercevons à peine le haut des grattes ciels vu leur hauteur.

        La ville dans la science-fiction montre la relation qu'elle a avec l'homme. C'est une façon de dénoncer l'abus dans certains cas de l'expansion humaine, ou de la suprématie de la science elle même. L'homme cherche à se libérer de ce pouvoir trop fort de la ville et de se différencier de la masse.

 

Sources:

  • "La ville au cinéma" Encyclopédie, Thierry Jousse et Thierry paquot, 2005
  • http://www.lemadblog.com/reflexions/la-ville-dans-la-science-fiction/
  • Wikipédia
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18 mai 2014

L'évolution de la banlieue française au grand écran

        De nos jours la banlieue est définit comme : « ensemble de localités qui entourent une grande ville et qui, tout en étant administrativement autonomes, sont en relation étroite avec elle ».Apparue en 1860 à Paris lors des annexions des communes aux alentours, la banlieue moderne et le cinéma sont contemporains.

    Dans les années 1960, la banlieue est vue dans le cinéma comme un cadre de vie. Une aire géographique, la plupart du temps champêtre, où les citadins peuvent passer leurs week-end afin de s’éloigner de la ville. Cette banlieue est représentée dans certains films tel que « Mon oncle » de Jacques Tati.

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        Mais de nos jours, rares sont les films de banlieues qui donnent cette image. Depuis la fin des Trente Glorieuses dans les années 1970, les banlieues sont désertées par les classes moyennes et commencent à se dégrader voire devenir insalubres. Les banlieues contiennent alors une population moins aisée et une population immigrée présente en grande partie depuis la reconstruction du pays après la seconde guerre mondiale. Au cinéma elle devient alors plutôt comme une réalité sociale que comme un cadre de vie. C'est à ce moment là qu'en France apparaît un nouveau cinéma, le cinéma « beur ». De nouveaux metteurs en scène issus de l'immigration maghrébine filment leur quartier et inventent aussi les films de cité. Ce sont des films à petit budget pour la plupart.

        Medhi Charef en 1985 avec « Le Thé au harem d'Archimède » annonce le genre en présentant un film où les protagonistes sont chômeurs, prostitués, drogués ou alcooliques dans les villes de Courbevoie et Gennevilliers. C'est un point de vue des jeunes de la « cité » qui veut être montré et non plus une vision en surplomb.

        Cela découle alors sur la représentation de la violence dans la cité. Dans « La Haine » de Mathieu Kassovitz en 1995, le spectateur se demande qui dans le trio improbable, le noir, l'arabe ou le juif va connaître une mort violente. Jean-François Richet avec ses deux films, « État des lieux » en 1995 et « Ma 6-T va crack-er » décrit le quotidien des jeunes dans les quartiers sensibles. Il va même jusqu'à mettre des sous-titres aux dialogues par provocation.

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        Le rap ou le raï sont préférés afin de renforcer l'identification à une culture . De NTM à Stomy Bugsy le réalisateur joue de la palette musicale du moment pour faire ressortir la vraie vie de certaines « cités ».

       Comme le dit l'un des protagonistes de « La Haine », dans la banlieue, de Gabin à Kassovitz : « On est enfermés dehors ».

 

Sources:

  • "La ville au cinéma" Encyclopédie, Thierry Jousse et Thierry paquot, 2005
  • Wikipédia
  • http://outoftheg.wordpress.com/cinema-de-banlieue/
13 mai 2014

L'architecture et la cadrage revoient la ville

   

      L'architecture et le cadrage sont indispensables à un cinéma voulant montrer la ville. Que ce soit pour des films de science fiction, romantiques ou encore d'action, nous nous basons sur une architecture connue, à laquelle le spectateur peut identifier les différentes formes ainsi que de supposer où d’action se déroule. Le cadrage quant à lui est le fruit du cinéma et c'est ce dernier qui en a donné le fond et la forme au cours du dernier siècle.

                                                         5th Avenue, Gatsby le magnifique

      C'est au début du 20ème siècle que le cinéma et l'architecture se rencontrent pour la première fois avec l'invention des frères Lumières. L'architecture voit ce nouvel art l'étudier précisément afin d'en faire ressortir certains points, qu'ils soient réels ou imaginaires. En effet le cinéma est étroitement lié au fait de faire découvrir la ville aux spectateur. Dans le cas d'une ville réelle, le réalisateur cherchera des bâtiments ainsi que des paysages ancrés dans l'esprit du spectateur pour que celui ci se rapporte directement à un lieu qu'il a soit déjà vu, soit dont il peut imaginer l'origine selon la forme et les caractéristiques de l'architecture en question .D'un autre coté si le réalisateur cherche à créer une ville, pour un film de science fiction par exemple, il va s'inspirer de l'architecture réelle en y ajoutant certaines modifications afin que celle ci colle vraiment avec l'ambiance générale du film. C'est pour cela que dans « Le 5ème élément » nous pouvons voir une ville avec des grattes ciels ayant des tailles exubérantes .

 

      Le cinéma est la « fenêtre sur le monde ». Nous le caractérisons ainsi grâce au cadre que la caméra crée lors de la prise d'image. La ville déborde de fenêtres et c'est dans cet espace que le cadrage prend toute son ampleur. Les formes géométriques de la ville comme les toits, les murs, les rues, font que le cadre joue un rôle très important dans la représentation de la ville au cinéma. Le cadrage peut donner à la ville un tout autre aspect si le réalisateur décide de filmer afin de briser l’architecture . Au contraire le cadrage peut se faire en fonction de la symétrie des rues et des immeubles. C'est alors deux villes différentes que nous pouvons voir à travers la caméra. Si nous voulons donner une impression de ville gigantesque la vue en panoramique est alors de mise. Le réalisateur peut alors donner des informations au spectateur sur la ville juste avec le cadre dont il a choisi de filmer la ville.

 

     Il n'y a donc pas de représentation de la ville au cinéma sans évoquer l’architecture et la cadrage. De ses débuts avec « Métropolis » en 1927 qui nous décrit un ville fictive, à nos jours, ils permettent au réalisateur de nous montrer une ville telle qu'il a voulu nous la représenter.

 

 

Sources :

  • "La ville au cinéma" Encyclopédie, Thierry Jousse et Thierry paquot, 2005

  • ARCHITECTURE ET CINEMA [Des changements de plans] par Jean-Luc ANTONUCCI août 2003 http://www.cadrage.net/dossier/archicine/archi1.html

 

 

 

 

22 décembre 2013

Sommaire

SOMMAIRE
I/ L'évolution des techniques cinématographiques 
II/ Les différentes représentations de la ville
III/ Enjeux d'un tournage pour la ville
IV/ Conclusion
20 décembre 2013

Edito

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      La ville et le cinéma sont liés depuis le début du XX ème siècle. L'homme a en effet une certaine vison de la ville qui est étroitement liée avec celle qu'un cinéaste a voulu montrer dans son film . Le cinéaste est celui qui fait découvrir une ville, par son cadrage, sa lumière et ses choix de lieux au spectateur qui découvre cet endroit pour la première fois.

      Qui n'a jamais voulu visiter un lieu d'un de ses films favoris ? L'Empire State Building à New-York dont King Kong escalade les parois, ou encore le quartier de Montmartre dans lequel se passe le film Amélie Poulain. Le spectateur est emporté dans la ville et dans ses recoins par la caméra et les différents points de vue.

      Nous avons donc une ville qui est animée par l'image et que l'on découvre tout au long du film. Cette ville peut être représentée à son état originel, avec quelques artifices ou encore selon l'imaginaire du cinéaste. En effet de nombreux films nous montrent des villes crées uniquement pour celui ci et le plus souvent futuristes. L'homme aime imaginer ce que pourrait devenir la ville dans un futur plus ou moins proche. Ce procédé a été effectué de nombreuses fois dont l'une des plus connue est en 1927 avec le film Metropolis de Fritz Lang.

      On peut donc se demander quelle image de la ville le cinéaste veut nous montrer. Une image réaliste qui nous fait découvrir des nouveaux paysages, ou bien des images de ce que pourrait devenir la ville si l'homme continue d'évoluer ainsi ? Par quels moyens techniques et procédés visuels nous donne t-il sa vision de la ville ?

 

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La représentation de la ville au cinéma
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